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Chenilles processionnaires : comment s’en débarrasser en toute sécurité

La processionnaire du pin (Traumatocampa pityocampa) est la larve d’un papillon de nuit. C’est une chenille nocturne qui se nourrit de feuilles de pin (aiguilles). Ses hôtes de prédilection sont le pin noir et le pin sylvestre, mais elle peut aussi s'attaquer à d'autres espèces de pins et même à des conifères comme le mélèze, le cèdre et le sapin. 

Il existe deux espèces distinctes de chenilles processionnaires en France :

  • La chenille processionnaire du pin qui est urticante de décembre à avril
  • La chenille processionnaire du chêne est urticante de mai à juillet

La plus courante est la chenille processionnaire du pin présente sur les ¾ sud du territoire français, la processionnaire du chêne étant essentiellement retrouvée sur le quart nord-est de la France par foyers restreints.

Malgré leur amusante habitude de voyager nez contre queue en longues files, les larves (chenilles) de cet insecte sont nuisibles et dangereuses. 

Dans l'article d'aujourd'hui, nous verrons ensemble : 

  • Pourquoi les chenilles processionnaires sont une menace
  • Quelles mesures peuvent être prises contre les chenilles processionnaires du pin

Pourquoi les chenilles processionnaires sont une menace

La processionnaire du pin adulte est nocturne et émerge entre fin juin et début septembre. 

Les femelles pondent ensuite des œufs qui éclosent un mois plus tard en larves qui commencent immédiatement à se nourrir d'aiguilles de pin et commencent à construire des nids qui, au début de l'hiver, deviennent des structures permanentes denses qui leur permettent de survivre pendant les mois les plus froids. 

En grandissant, les chenilles développent des milliers de poils urticants.

Vous pouvez facilement identifier les nids de processionnaires du pin, qui sont de grands cocons de soie blanche d'un diamètre de 10 à 20 cm, généralement situés à l'extrémité des branches d'arbres exposées au soleil. 

De fin février à début avril, les chenilles quittent les nids et descendent du pin hôte en une longue file – d'où le nom de « processionnaire » – pour trouver un endroit où s'enterrer et faire une chrysalide, prête à se transformer en un papillon pendant l'été (métamorphose).

Nous avons mentionné que les chenilles processionnaires sont nuisibles et dangereuses. 

D'une part, elles défolient les arbres, ce qui en soi ne compromet pas la survie des arbres, mais les rend plus vulnérables aux attaques d'autres parasites. 

En revanche, leurs poils irritants provoquent des inflammations et des réactions allergiques, parfois avec des manifestations très graves (choc anaphylactique), soit par contact direct avec l'insecte, soit par contact avec ses poils dispersés dans l'environnement (dans l'air, au sol ou sur les meubles de jardin).

Les irritations causées par la processionnaire peuvent affecter la peau, les yeux et les voies respiratoires. C'est pourquoi il ne faut ni toucher les chenilles et les nids des processionnaires, ni s'arrêter en dessous ou à proximité des arbres infestés, surtout entre l'automne et le début du printemps. 

Les humains sont à risque, mais aussi les animaux. 

En plus de renifler les chenilles, les chiens et chats curieux peuvent les mordre ou les manger, ce qui dans certains cas peut avoir des conséquences fatales. 

Vous trouverez plus d’informations sur les dangers des chenilles processionnaires pour les chiens et les chats dans la vidéo ci-dessous et la marche à suivre si votre animal de compagnie entre en contact avec ces insectes : 

Comment se débarrasser des chenilles processionnaires

Les chenilles processionnaires sont les plus dangereuses pendant la période où elles quittent leur nid, soit de fin février à début avril. Donc, avant cette période, c'est-à-dire entre décembre et début février, lorsque les nids de chenilles processionnaires sont bien visibles, vous pouvez tailler le pin hôte, puis abattre et brûler la branche qui porte le nid. 

La taille peut également être effectuée plus tôt, entre septembre et décembre.

Selon la situation, l'élagage doit être effectué avec les bons outils - tronçonneuse d'élagage, sécateur télescopique ou outils d'élagage manuels - et en prenant toutes les mesures de sécurité nécessaires (dont le port de vêtements de protection), en veillant le plus possible à éviter les effets irritants de l'insecte.

Par rapport aux arbres à feuilles caduques, les pins et les conifères en général présentent certaines particularités qui affectent la taille.

Couper des branches et brûler les nids de processionnaires est faisable si un seul arbre ou quelques plantes sont infestés. 

Cependant, si l'infestation touche une grande surface, éliminer les chenilles processionnaires en détruisant leurs nids d'hiver peut être un défi de taille. 

Dans d'autres cas, la destruction du nid peut être difficile car il est trop haut par exemple. 

Alors, quelles autres mesures peut-on prendre contre la processionnaire ?

À partir de février, vous pouvez cibler les chenilles elles-mêmes lorsqu'elles sortent du nid après l'hiver et descendent le tronc du pin pour s'enterrer, en posant des pièges

L'une des solutions les plus efficaces sont les colliers d'arbre qui s'enroulent autour du tronc et contiennent une colle spéciale qui arrête les chenilles dans leur élan.

Les traitements insecticides ne sont pas recommandés contre les chenilles processionnaires. 

Bien qu'ils puissent être pulvérisés sur les nids avant la fin de l'hiver, sur les chenilles elles-mêmes au printemps lorsqu'elles quittent le nid, ou sur les jeunes larves à la fin de l'été, avant qu'elles ne se réfugient dans leur nid d'hiver, de tels traitements n’empêchent pas les poils urticants de se disperser dans l'environnement.

Les pièges à phéromones permettent également d’éliminer les processionnaires, ou du moins les empêcher de se propager, 

Ils sont utilisés pour capturer les insectes mâles adultes avant qu'ils ne s'accouplent, afin de briser le cycle de reproduction. 

Ils doivent être placés sur la face exposée au soleil d'une branche moyenne-haute, juste avant la période de métamorphose, c'est-à-dire à partir de la mi-juin. 

Les phéromones sont inoffensives pour l'homme, les animaux et l'environnement.

Suspectez-vous un problème de chenilles processionnaires ?